Glossaires économiques, bancaires et financiers

Ce petit billet pour vous signaler quelques ressources qui valent le détour pour les traducteurs qui, comme moi, ne sont pas exactement des spécialistes du secteur bancaire et de la finance :
– les ressources lexicales du groupe bancaire suisse UBS, qui propose plusieurs glossaires unilingues et multilingues liés au secteur financier et bancaire, avec définitions, en anglais, en allemand, en français et en italien ;
– le glossaire de l’Association suisse des banquiers (Swissbanking), disponible en anglais, en allemand et en français ;
– les glossaires explicatifs du Nasdaq (en anglais) ;
– le glossaire financier (en anglais) du cabinet de consultants Barkley International Inc. ;
– les ressources compilées par le Department of Communication Studies de l’Université de Wasa ;
– le lexique « Economie et finances » de BelTerme (Banque de données terminologiques du service de la langue française de la Fédération Wallonie-Bruxelles) ;
– le « Business Dictionary« , dictionnaire explicatif (en anglais) regroupant plus de 20.000 termes couramment utilisés dans le commerce.

Sans compter, bien sûr, les nombreux glossaires proposés par la plupart des institutions bancaires… Désormais, vous n’aurez plus d’excuses si vous ne comprenez pas un texte économique de base…

 

 

C’est la ducasse !

« Pendant la ducasse, à l’achat d’une mitraillette, le coca (33 cl) est offert ».

Je vous rassure, cette promotion, qui laissera beaucoup d’entre vous perplexes, n’a rien de belliqueux. Minnie, la gérante du snack-bar de mon quartier, veut simplement signaler qu’elle offre une boisson à toute personne achetant une spécialité « gastronomique » (hum) bien belge pendant toute la durée de la fête foraine.

Je passe rapidement sur ladite mitraillette (aussi appelée « routier » dans certaines régions de Belgique), qui n’est rien d’autre qu’une demi-baguette fourrée avec une « viande » frite type hamburger ou autre (la liste des spécialités industrielles à base de viande servies dans les friteries semble s’allonger chaque jour), des frites (welcome to Belgium !) et une sauce au choix (à vue de nez, une trentaine d’options chez Minnie). Vous ne rêvez pas : c’est bien le portrait-robot d’un sandwich à la frite. Vous en rêviez, les Belges l’ont fait. On n’a pas de pétrole mais on a des idées. Passons.

L’autre terme qui vous aura posé problème dans le texte de la promo est sans aucun doute le mot « ducasse ». Une ducasse, dans le Nord de la France et dans la province belge du Hainaut (et nulle part ailleurs à ma connaissance), c’était, à l’origine, une fête patronale. Le mot « ducasse » viendrait d’ailleurs de « dédicace », fête catholique. Aujourd’hui, la ducasse désigne plus largement une fête populaire (par exemple, la fête foraine qui nous occupe ou une fête de quartier, comme la « ducasse de Messine » ou la « ducasse Saint-Fiacre », toujours à Mons).

Ceci dit, attention : je parle de « la ducasse », pas de LA  Ducasse. La Ducasse, à Mons, c’est l’évènement de l’année ! Celui que les Montois attendent avec impatience 364 jours par an (d’ailleurs, il reste 203 jours avant la prochaine édition). Celui qui les ramène tous à l’église, croyants et non-croyants confondus, pour une incroyable prière à Sainte-Waudru.

Celui qui les fait se lever aux aurores un dimanche matin. Celui pendant lequel ils tremblent pour leur ville et pour Saint Georges. Celui pendant lequel ils invitent leurs « Chambourlettes » à déguster des côtes de porc à l’berdouille et de la tarte aux groseilles vertes. Pour savoir ce qui s’y passe, je ne peux que vous conseiller d’aller faire un tour ici ou ici.

A noter encore que la Ducasse de Mons, tout comme celle d’Ath, non moins célèbre, sont désormais inscrites au Patrimoine oral et immatériel de l’humanité de l’UNESCO. Pour la mitraillette, il faudra encore attendre un peu…