Convertisseur de tarifs

Il y a un peu moins de deux ans, je vous parlais d’un convertisseur de tarifs bien pratique, élaboré – notamment – par Josée Bégaud, traductrice. Josée m’a envoyé, voici quelques semaines, le mail ci-dessous, que je n’avais pas encore eu le temps de vous communiquer. C’est maintenant chose faite. N’oubliez donc pas d’adapter vos signets !!!

 Bonjour,

Vous aviez parlé de notre convertisseur de tarifs sur votre blog, mais il était encore en chantier (le chantier a duré, duré, duré, comme tout chantier qui se respecte).

Le convertisseur est à présent terminé, et il a déménagé à cette adresse:
www.les-outils-du-traducteur.net/convertisseur/index.php5

Cordialement,

Josée Bégaud
(un des créateurs; nous sommes 13 au total)

Google Translator Kit

Voilà, c’est fait, il est là. Le Google Translator Kit est arrivé. Comme les moules bientôt, et le beaujolais nouveau un peu plus tard dans l’année.

Kesako, le Google Translator Kit? Pour faire simple, un environnement de traduction en ligne, avec mémoire partagée (ou plutôt partageable) intégrée.

Là déjà, bien qu’étant une utilisatrice convaincue de plusieurs outils de traduction « à mémoire », j’ai un petit témoin rouge qui s’allume dans un coin de la tête.

1) Si j’ai bien compris, la confidentialité des contenus traduits n’est pas garantie. Or, les traducteurs professionnels ont une obligation de confidentialité vis-à-vis de leurs clients. C’est un principe déontologique de base dans la profession, même quand le client ne précise pas qu’un document est classé « top secret » et même si ledit document est appelé à être publié sur un site web accessible à tous.

2) D’expérience, une mémoire de traduction partagée n’est jamais aussi fiable que le moins bon des traducteurs qui l’utilisent. C’est-à-dire parfois… pas terrible. Sachant qu’ici, en plus, l’internaute lambda pourra l’alimenter – et vu la proportion de gens qui sont convaincus, souvent à tort, de parfaitement connaître l’anglais – le résultat risque d’être assez baroque.

Et puis, il y a la politique de Google :

« At Google, we consider translation a key part of making information universally accessible to everyone around the world. While we think Google Translate, our automatic translation system, is pretty neat, sometimes machine translation could use a human touch. Yesterday, we launched Google Translator Toolkit, a powerful but easy-to-use editor that enables translators to bring that human touch to machine translation. »

L’idée sous-jacente des moteurs de traduction automatique sur le web – permettre au plus grand nombre de comprendre (enfin… avec un peu de chance) des pages rédigées dans une autre langue – est assez louable en soi. En effet, cela contribue dans une large mesure au partage et à la diffusion de l’information, et c’est important. Mais que l’on puisse ramener le travail des traducteurs à « apporter une touche humaine à la traduction automatique » [ce qui ne serait pas toujours nécessaire, selon eux, si je lis bien]… Vous m’excuserez, ça me fait un peu grincer des dents, j’avoue. D’autant que cela ne fera que renforcer une tendance analogue que l’on observe de plus en plus dans certaines agences de traduction, qui, pour réduire les coûts et écourter les délais, n’hésitent plus à demander aux « traducteurs » de se borner à corriger sommairement un premier jet traduit automatiquement.

Ah, j’oubliais. Google Translator Kit est gratuit. Gratuit ? Gratuit. Ou presque. Parce que, si je comprends bien tout ce que je lis ici et là, les traductions qui sont injectées dans la mémoire servent à alimenter Google Translate, même si on choisit de ne pas les partager. Ce qui – outre les problèmes de confidentialité déjà évoqués – est quand même de nature à donner un sérieux coup de pouce au moteur de traduction automatique de Google. Comme quoi, rien n’est jamais tout à fait gratuit.

Pour en savoir plus :

– L’excellent blog Trada ! d’Éric Léonard

Anyword, l’observatoire de la traduction

PS : ceci dit, en ce qui me concerne, je nourris les mêmes doutes à l’égard de SDL Automated Translation, dont les conditions ne sont pas des plus transparentes quant à l’usage qui est fait des traductions automatiques post-éditées. Non, en fait, je nourris plus de doutes, sachant qu’il s’agit ici d’une solution métier, destinée aux traducteurs indépendants et agences de traduction. Je suis peut-être un peu parano, mais je me demande quand même à quelle sauce on envisage de nous manger…

 

UPDATE

À lire aussi, sur le même sujet, le billet très éclairant de Ma voisine millionnaire.

À la source de la cible…

Parfois, calculer les tarifs en traduction peut être un véritable cauchemar, même pour les forts en maths. Aussi bien quand on reçoit une demande/remise de prix dans une unité différente de celle qu’on a l’habitude d’utiliser (ligne – de 50, 55, 60 frappes -, page – de 1000/1500 signes -, mot) que lorsque l’on reçoit une demande/remise de prix dans la même unité mais en langue source ou cible.

J’ai déjà parlé du premier cas ici, en mentionnant les excellents outils proposés par Fabio Salsi et Alessandra Mussi.

Par contre, la seconde hypothèse m’était encore relativement étrangère jusqu’à ce matin. Comme j’utilise Trados, je me base généralement sur un comptage des mots en langue source. Ce qui est nettement plus simple pour établir un devis. Parce que je ne sais pas vous, mais moi, je ne suis pas voyante et je ne peux pas deviner à l’avance combien de mots contiendra la traduction une fois terminée.

Je suis d’autant moins confrontée au problème que, quand, exceptionnellement, mes clients habituels décident de payer un certain travail au mot cible, ils ne me demandent pas de devis. Ils me signent un chèque (enfin, un bon de commande) en blanc, mentionnant seulement « mots en langue cible », et je facture tout simplement le nombre de mots de la version française, ce qu’ils acceptent sans sourciller (oui, je sais, ce sont des amours).

Je dois aussi avouer que facturer au mot « cible » me pose un problème (sans doute plus psychologique que déontologique) : souvent, plusieurs de formules permettent d’exprimer la même chose avec plus ou moins de mots, avec des nuances quasiment identiques et avec une même élégance ou un même niveau stylistique. Or, j’aime être libre de mes moyens d’expression et je n’ai pas envie de m’entendre reprocher d’avoir utilisé telle ou telle tournure plutôt qu’une autre, équivalente, plus économique pour le client (quoique ce ne soit jamais arrivé).

Trêve de toutes ces considérations qui vont finir par 1) me faire passer pour la traductrice la moins chère du monde (au moins), 2) rendre mon mari jaloux, 3) me faire enfermer dans un asile de traducteurs psychotiques. Revenons à nos moutons.

La grande difficulté de la conversion d’un tarif au mot source/cible réside dans le « foisonnement » (le facteur par lequel le nombre de mots en langue source est multiplié en langue cible). Même si le traducteur n’est pas trop « bavard » (hum), il existe de toute façon un foisonnement « naturel », propre à la paire langue source/langue cible. Le français, par exemple, utilise généralement beaucoup plus de mots que l’anglais, ou a fortiori l’allemand et le néerlandais qui sont particulièrement synthétiques. Il n’est donc pas rare que l’on trouve dans la traduction entre 10 et 15 % de mots en plus que dans l’original.

Mais comment déterminer si – en moyenne – on est plus près des 10 ou des 15% pour savoir quel pourcentage appliquer quand on prépare son devis ? Eh bien, c’est tout simple. Il suffit d’utiliser les tableaux et formules proposés par un collectif de traducteurs en licence « Creative Commons » sur ce site. Simple, efficace et rapide.

Que ferait-on sans tous ces collègues altruistes ???

Dragon NaturallySpeaking

Je suis admirative. Imaginez-vous que je ne suis pas en train d’écrire ce billet mais bien de le dicter à mon PC. Ayant entendu parlé à plusieurs reprises de Dragon NaturallySpeaking, j’ai eu envie de tester ce programme. Pas plus tard qu’hier, je me suis donc offert la version de base du logiciel et je dois dire que je suis assez étonnée de son efficacité. Pourtant, à en croire mon petit mari, ma diction n’est pas toujours des plus claires. Je ne vous dis pas 1) le confort d’écrire son billet sans avoir à le taper ; 2) le soulagement pour les poignets ; 3) le temps gagné. Après un week-end studieux consacré à la traduction de manuels techniques, j’apprécie tout particulièrement le fait de pouvoir laisser mes doigts autour de ma tasse de café. Bien sûr ce logiciel exige une certaine prudence : en effet, bien qu’il fonctionne de manière très satisfaisante, il lui arrive régulièrement de louper l’un ou l’autre accord et l’un ou l’autre mot, surtout si celui-ci est prononcé hors contexte. Il n’empêche qu’à ce stade, je suis assez contente de mon achat. Je vous tiens au courant de l’évolution de la situation !

La traductrice sort sa calculette

Arg. Un prospect (un nouveau client en puissance, donc) me demande mes tarifs. A la page. De 1500 frappes. Euh… C’est que, en bonne utilisatrice de mémoires de traduction, je fonctionne au mot, moi. Et l’algèbre, ce n’était pas précisément ma matière de prédilection en mathématiques (j’étais beaucoup plus forte en trigonométrie et en géométrie, en vrai). Me voilà bien embêtée. Et je ne dois pas être la seule.

Heureusement, chez les traducteurs, on trouve des gens vraiment sympas. Donc certains sont même plutôt des matheux. Et des pros de l’informatique. Et des altruistes. Comme Fabio Salsi, qui a mis au point un convertisseur de tarifs de traduction et le met à la disposition des autres traducteurs sur son site web.

Voilà qui devrait nous épargner bien des maux de tête…

Dans la même veine, il y a aussi le site d’Alessandra Muzzi, qui propose même une feuille de calcul Excel à télécharger et à personnaliser…

Il est libre, Max…

Y en a même qui disent qu’ils l’ont vu bloguer…

Encore un petit gratuiciel qui m’amuse follement : Freemind. Freemind est un petit logiciel de « mind mapping » (en bon français), donc un logiciel qui vous permet de relier entre elles les idées que vous avez sur un sujet donné. Idéal, donc, pour préparer une conférence, un exposé, un article ou… un billet de blog. De mon côté, je m’en sers aussi pour encoder mes listes des « choses à faire », car il me permet d’établir un lien entre les différentes actions qui composent une tâche, comme rassembler des informations et des documents (oui, mais lesquels ?) avant d’accomplir une démarche administrative, etc.

Voilà, je n’aurai donc aucune excuse si je vais demander mon nouveau passeport sans mon ancien passeport, ma carte d’identité ou des photos de ma binette au bon format… Il n’y a plus qu’à se traîner jusqu’à l’administration communale pour remplir les documents…

Librarything

Encore juste une petite info en vitesse avant de repartir vers de nouvelles aventures…
Une collègue et amie m’a conseillé il y a quelque temps déjà d’aller faire un tour sur le site LibraryThing. Ce site vous permet de créer votre propre catalogue de livres, que ce soit un inventaire de votre bibliothèque, une liste de vos ouvrages préférés ou une sélection de livres dont vous avez envie de parler (puisqu’il est possible de rédiger une critique ou un commentaire sur chaque livre).
Contrairement à BookMooch, il ne s’agit pas cette fois d’échanger des livres, mais bien d’échanger autour des livres. En effet, vous pouvez voir ce que les autres membres de cette communauté en ligne possèdent sur leurs étagères et, éventuellement, lier connaissance avec d’autres internautes qui ont les mêmes goûts littéraires que vous. Cela étant, vous pouvez aussi décider que votre profil doit rester privé et utiliser LibraryThing simplement comme un catalogue de vos collections ou comme base de données d’ouvrages que vous avez ou souhaitez avoir.
Autre caractéristique qui me plaît beaucoup : lorsque vous affichez votre propre catalogue, vous pouvez voir combien de membres possèdent les mêmes livres que vous (nous sommes ainsi 3986 à posséder 1984 de George Orwell, mais je suis la seule propriétaire d’une copie de Du côté d’Ostende de J. Harpman) et s’ils ont aimé (les trois heureux lecteurs de l’Art de la joie de Goliarda Sapienza ont tous adoré ce fabuleux roman).
L’inscription est gratuite jusqu’à 200 livres encodés. Au delà, il vous en coûtera 10 dollars pour une inscription d’un an ou 25 dollars pour une inscription à vie.

Search&Replace et TextPad

Voilà. C’est fait : je viens de renvoyer la grosse commande pour laquelle mon client me demandait de respecter pas moins de 45 glossaires différents, dont plusieurs fichiers Excel avec une dizaine d’onglets. Pourquoi il n’a pas créé une seule et même jolie base de données contenant le tout ? Mystère et boule de gomme. Mais je me refuse à croire que c’est uniquement dans le but de me compliquer l’existence.

Toujours est-il que pour limiter ma consommation d’aspirine, dormir quelques heures par nuit et quand même respecter la terminologie imposée, j’ai dû ruser un peu. En ayant recours à de petits gratuiciels comme TextPad et Search&Replace. Ceux-ci permettent en effet de rechercher (et éventuellement de remplacer) un mot ou une expression dans plusieurs fichiers contenus dans un même répertoire (ou ses sous-répertoires). Deux clics de souris pour effectuer une recherche dans 45 glossaires… Pas mal, hein ?

KessKisPass? C’est KeePass!

Je ne sais pas vous, mais moi, je suis la championne toutes catégories du clic sur le bouton « J’ai oublié mon mot de passe ». Incroyable. Il faut dire que le cyberaventurier doit en gérer quelques-uns, de mots de passe… Entre le blog, Facebook, LinkedIn, Twitter, Netvibes, Gmail, les sites sécurisés des clients, les annuaires de traducteurs, le site de l’opérateur de téléphonie, Librarything, Evernote, etc., etc. il y a de quoi devenir chèvre.

En prévision de mon Alzheimer précoce, dont le déclenchement ne saurait tarder au rythme où je vis, j’avais entrepris de tout noter dans un petit calepin. Pas très sécurisé, certes, mais relativement efficace. Sauf que ce petit fourbe de Moleskin n’est bien sûr jamais là où il devrait être, soit à la maison quand je travaille à la maison, soit au bureau quand je travaille au bureau. Bref. Jusqu’il y a peu, je réinitialisais régulièrement tous mes mots de passe.

Mais ça, c’était avant. Avant de connaître « KeePass« . Keepass est une petite application gratuite qui permet de stocker tous vos mots de passe dans une base de données, protégée par un mot de passe « maître », qui peut avoir la longueur de votre choix. Il ne vous reste plus qu’à retenir un seul mot de passe. Pour autant que vous ayez installé Keepass sur vos différents appareils, il vous suffit de sauvegarder votre base de données par exemple sur une clé USB pour pouvoir récupérer toutes vos données.

Cerise sur le gâteau, Keepass évalue la sécurité de vos mots de passe. Vous saurez ainsi que « Mon chéri, c’est le plus fort », par exemple, est ce qui se fait de plus sûr comme mot de passe. Encore que… trop évident, peut-être…

 

EverNote

Un dernier petit mot avant de couper mon PC définitivement pour aujourd’hui, après une loooooooongue journée.
Cet après-midi, j’ai gagné un temps fou grâce à un petit gratuiciel bien utile : EverNote. EverNote permet d’archiver facilement des notes, des références, des liens, des contenus web… en un clic ou presque.
Démonstration : je traduisais des communiqués de presse relatifs à des produits audio stéréo et j’ai pu, en quelques clics à peine, rassembler dans EverNote plusieurs communiqués analogues trouvés sur Internet. La fonction de recherche d’EverNote m’a ensuite permis de trouver rapidement les noms des fonctions et autres termes techniques. Pas mal, hein ?