Billet en forme de citrouille

Puisqu’il paraît que c’est Halloween ce soir, sacrifions à cette tradition celte réimportée tout récemment chez nous… (oui, moi, de mon temps, on ne faisait pas tout ça, ma bonne dame !)
Comme d’habitude, l’Office québecois de la langue française nous a gâtés, nous autres traducteurs, avec ce lexique des friandises et cette capsule explicative
Sinon :
Pour (encore) plus d’infos sur Halloween, tapez 1.
Pour obtenir des conseils à l’intention des gentilles sorcières qui distribueront des bonbons ce soir, tapez 2.
Pour savoir comment fêter dignement Halloween, tapez 3.
Si vous êtes enseignant et avez besoin d’idées d’activités pédagogiques autour d’Halloween, tapez 4.
Pour tout savoir sur la citrouille, tapez 5.
Si vous avez faim, tapez 6.
Vous pouvez aussi faire comme ce dentiste de Floride, qui pour préserver l’émail des petits fantômes, leur rachète les friandises récoltées le soir d’Halloween (5 dollars le kilo, quand même !)
Allez, bonne soirée, loups-garous, sorcières, momies et autres fantômes !

Rage (de dents)

Si vous êtes du genre, comme moi, à ne pas choisir l’endroit où vous vous explosez une dent sur un pois chiche cru déguisé en cacahuète (enfin, quitte à s’exploser une dent sur un pois chiche cru déguisé en cacahuète, autant que ça se passe dans un endroit chouette, par exemple, la terrasse d’un riad à Marrakech, par une belle soirée de printemps, à l’heure de l’apéro), voici quelque chose qui pourrait vous intéresser.

 

4163_grind

 
L’organisation allemande « Initiative proDente » propose, au format PDF, des mini-guides de conversation qui devrait vous permettre de dialoguer avec un dentiste en français, allemand, anglais, grec, italien, turc ou portugais. Les guides sont toujours rédigés en deux colonnes « allemand/autre langue », mais rien de vous empêche de faire des collages…

Source de l’info : Transblawg

FreeRice

Envie de mettre votre congé de Toussaint à profit ? Testez votre vocabulaire anglais, c’est pour la bonne cause : pour chaque bonne réponse, Freerice offre 10 grains de riz aux populations défavorisées via les Nations Unies.

Source de l’info : NakedTranslations (merci, Céline ! Je viens de passer un très bon moment ! ;-))

Le Bois du Cazier

Ce week-end, nous accueillions des amis parisiens. L’occasion de leur faire un peu découvrir notre région…

Au programme, après un passage obligé par un bon moules-frites vendredi soir, la visite du charbonnage du Bois du Cazier, à Marcinelle (Charleroi)

marcinelle

Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, le Bois du Cazier est le charbonnage où s’est produite la plus grave catastrophe minière de Belgique, le 8 août 1956. Ce jour-là, une série de négligences et d’erreurs humaines aura coûté la vie à 262 mineurs de 12 nationalités.

Lieu de mémoire, le site du charbonnage accueille les visiteurs depuis 2002. On peut y découvrir plusieurs musées, dont un espace consacré à la mine, un mémorial de la catastrophe, un musée de l’industrie et un musée du verre. Autant de lieux qui nous parlent du riche passé industriel de la Belgique mais aussi de l’exploitation de l’homme par l’homme. Ils nous parlent aussi de l’immigration en Belgique, et plus particulièrement de l’immigration italienne, de ces hommes qui, sur de fausses promesses, ont quitté le soleil des Abruzzes avec des rêves plein la tête pour venir s’enterrer dans le « Pays noir », où ils seront traités pire que du bétail.

Franchement, pour ceux qui en ont l’occasion, une visite s’impose. Idéalement, avec un guide, qui vous racontera toutes les petites histoires dans la grande (une visite guidée est proposée aux « individuels » le premier samedi de chaque mois à 15h30). Mais n’oubliez pas vos Kleenex, parce qu’on en ressort assez secoué.

À noter, pour les plus sportifs, que le charbonnage est situé sur le « sentier des terrils » (le GR412) qui relie Bernissart (et ses iguanodons) au charbonnage de Blégny (et son musée de la mine), soit près de 300 km dans des paysages souvent d’une très grande beauté (les terrils ayant été rendus à la nature). Qui sait, vous croiserez peut-être mon cher et tendre en route (mais il va falloir vous dépêcher : il en a déjà parcouru plus de la moitié).

Halloween

Ou le retour des clients fantômes…

Une collègue s’inquiétait récemment sur un forum de traducteurs d’avoir vu l’un de ses clients s’évaporer dans la nature en la laissant avec des impayés d’environ 700 EUR. Aucune réponse à ses appels ni à ses courriels. Ses factures lui sont revenues : aucune entreprise de ce nom à l’adresse indiquée. Le siège de l’entreprise se trouvant à l’étranger, aucune possibilité pour elle de vérifier si l’adresse qui lui a été fournie est simplement erronée ou si elle est carrément bidon. Seule solution : retrouver l’entreprise grâce à son numéro de TVA. Pour autant qu’il existe réellement.

Pour les clients implantés dans l’Union européenne, une telle recherche est possible sur le site « Fiscalité et Union douanière » de la Commission européenne. Il suffit de sélectionner le pays et d’entrer le numéro de TVA pour obtenir le nom et l’adresse de l’assujetti.

On ne saurait trop conseiller à tous les indépendants et entreprises de vérifier l’exactitude de ces données avant de conclure un contrat avec un nouveau client !

Pour les agences de traduction, pour rappel, il existe quelques autres solutions pour se renseigner sur un prospect :

– le BlueBoard de ProZ
Payment Practices (anglais)
Betaalmoral (néerlandais)- Zahlungspraxis (allemand)

À lire aussi, l’article de Riccardo, sur le blog About Translation.
Comme quoi, pas besoin d’être « pris pour être appris » (comme on dit à Mons).

Collectif ? Inconscient !

Loin de moi l’idée de me lancer dans la psychanalyse (quoique j’aie récemment lu un fort mauvais roman « policier » mettant en scène le voyage de Freud aux États-Unis en 1909). Non, en fait, cette note parle plutôt des avantages et des inconvénients du travail « collaboratif » en traduction, et plus particulièrement, des mémoires de traduction « collectives ».

Pour ceux qui ne connaîtraient pas le concept, une mémoire de traduction, c’est une sorte de base de données qui, grâce à une macro ou à un logiciel spécial, stocke automatiquement des « segments » d’un texte (généralement une phrase), en mettant en correspondance le texte d’origine et sa traduction. Quand, plus tard, un « segment » identique ou présentant une certaine ressemblance se présente (dans le même document ou dans un autre), le logiciel « extrait » le segment stocké et propose la traduction enregistrée. Il ne reste plus au traducteur qu’à la valider telle quelle ou à la modifier en fonction des différences dans le texte d’origine ou du contexte.

Inutile de vous dire que sur certains types de textes très répétitifs ou très ressemblants, cet outil peut offrir un réel gain de temps. Généralement doté d’une fonctionnalité de recherche « en contexte », il permet aussi de garantir une plus grande cohérence terminologique, puisque le traducteur peut vérifier comment il a traduit un certain terme 150 pages « plus haut » (ou deux ans avant) et réutiliser la même traduction. Sans compter que l’on peut bénéficier de toutes les traductions réalisées par un ou plusieurs traducteurs (les bureaux de traduction se chargeant généralement de compiler les travaux de leurs « pools ») sur un même sujet ou pour un même client. Bref.

Ces dernières années, certains éditeurs de logiciels et bureaux de traduction ont cherché à améliorer le concept en proposant des solutions « collaboratives » en réseau (au départ sur Intranet et désormais sur Internet). Ainsi, dix traducteurs peuvent travailler simultanément sur un même projet et alimenter en temps réel une mémoire de traduction commune à tous.

A priori, l’idée semble plutôt bonne :

1. Il y a plus dans dix têtes que dans une. On peut donc bénéficier des trouvailles des collègues et parfois récupérer des formules nettement plus adéquates que celles que l’on avait trouvées soi-même. En temps réel. Pas deux ans après.

2. Il est parfaitement inutile de retraduire ce qui a déjà été – bien – traduit si le contexte ne l’exige pas. Même si c’était par quelqu’un d’autre et seulement 2 minutes plus tôt. Chacun bénéficie donc du travail et des recherches de tout le monde.

3. Les traductions sont plus cohérentes, ce qui simplifie la vie des relecteurs chargés  d’harmoniser entre elles les différentes parties d’un projet. À titre d’exemple, pensez au nombre de solutions qui existent pour traduire la simple phrase « For more information, see section blahblah » (« Vous trouverez de plus amples informations à la section blabla », « Pour plus d’informations, reportez-vous à la section blabla », « Pour plus d’infos, voir section blabla », « La section blabla contient de plus amples informations à ce sujet », « Pour obtenir plus d’informations, consultez la section blabla », « Lisez la section blabla pour en savoir plus à ce sujet », etc., etc. Admirez la créativité.)

Toutefois, ce mode collaboratif pose quand même quelques petits problèmes :

1. D’un point de vue purement technique, le système n’est pas très souple, puisqu’on est obligé, pour travailler, d’être en ligne. Le moindre pépin avec son FAI – ou avec l’hébergeur du serveur de MT (mémoire de traduction) – et on se retrouve coincé.

2. Les systèmes s’améliorent bien sûr avec le temps, mais il m’est déjà arrivé de perdre un temps précieux parce que le serveur avait du mal à gérer les requêtes simultanées des utilisateurs. Si on doit attendre ne serait-ce que 10 secondes entre deux segments, imaginez le temps perdu sur un document de 100 pages.

3. Certaines agences utilisent un format de mémoire « propriétaire », ce qui signifie que l’on doit se familiariser avec plusieurs logiciels ou interfaces et, dans certains cas, que l’on passe pas mal de temps à aller activer/désactiver des macros dans Word quand on passe d’un document à un autre.

4. Travailler en temps réel signifie perdre le bénéfice de la relecture. En tout cas, dans un premier temps. Quand les mémoires de traduction sont alimentées (ou mises à jour) a posteriori, c’est-à-dire sur la base d’une traduction finalisée (et donc relue, corrigée et validée), les coquilles, fautes d’orthographe et autres petites erreurs ont – en principe – été éliminées. La base de travail dont on dispose pour la suite est donc théoriquement fiable. Dans le cas de la collaboration en temps réel, on ne dispose que d’une mémoire dite « de travail », qui contient encore toutes ces petites imperfections – et grosses boulettes. Celles-ci peuvent donc plus facilement se répercuter sur plusieurs documents et le risque qu’elles passent inaperçues dans l’un ou l’autre augmente. Sans compter que tous les traducteurs ne font pas preuve du même sérieux dans leurs recherches.

5. Certaines agences exigent une correspondance exacte entre les traductions des différents traducteurs (puisqu’à la base, c’est le but de la mémoire collaborative), ce qui signifie que l’on n’est pas censé modifier les traductions existantes sauf erreur manifeste. Dans la pratique, on se trouve donc parfois dans l’obligation de valider une traduction certes correcte mais pas optimale, voire de faire un « puzzle au marteau » pour arriver à intégrer la phrase de quelqu’un d’autre dans son propre texte, chaque traducteur ayant son style propre et sa manière de dire les choses.

Bref, l’idée n’est pas mauvaise mais le système reste améliorable. En attendant, les traducteurs devront faire preuve de patience et de vigilance et les bureaux de traduction peut-être d’un chouïa de souplesse en plus…

En rouge et blanc

Attention, les amis : note sportive. Ou presque. Parce que ce week-end, comment dire… Ce week-end, c’est le choc. Pardon, le choc. Mons-Standard (oui, amis d’ailleurs, c’est bien de foot qu’il s’agit). Au RAEC Mons. Et nous y serons, en famille.

Là où ça se corse, c’est que, si trois des cinq membres du groupe habitent Mons, quatre sont des Liégeois pur sucre (si vous ne suivez pas, je n’en peux rien : il fallait être plus attentif au cours de maths). Et donc des supporters inconditionnels du Standard. Le cinquième est un immigré liégeois de la deuxième génération et – théoriquement du moins, les gènes étant ce qu’ils sont – supporter de Mons. Bref, ça va virer au derby familial. Et nous serons tous dans la même tribune, celle de Mons. La bonne nouvelle ? Les deux clubs ont les mêmes couleurs : rouge et blanc.

N’empêche : allez les Rouches !!!

636180_foosball_3 (Photo : smrcoun sur Stock.Xchng)

Et parce qu’une traductrice reste une traductrice :

Football / Fußball (allemand, français) (OFAJ)
Dictionnaires du football (multilingue) (Lexicool)
Decodfoot (français)
206 mots du football (anglais, français) (INSEP)

 

EDIT de troisième mi-temps : 1-1. Mais c’est trop injuste. Les Montois méritaient de gagner au moins 3-1.  Et puis d’abord pourquoi l’arbitre n’a pas sifflé quand le capitaine du Standard a mis son épaule en plein dans le menton de l’attaquant de Mons, hein ? Ce n’est pas du rugby, tout de même ! Oui, c’est officiel : après 12 ans passés dans cette ville, je suis devenue Montoise (ben mince alors…)

Transblawg

Une petite note rapide pour vous signaler l’existence de ce blog très intéressant pour les traducteurs spécialisés dans le domaine juridique (mais pas uniquement), que je découvre grâce à une collègue : Transblawg.

Son auteure, Margaret Marks, y aborde des questions liées à la traduction jurdique et plus « générale », mais aussi des informations insolites et des anecdotes liées à la traduction. Savez-vous, par exemple, ce qu’est la « poolish » en français ? Non ? Alors une visite sur son blog s’impose ! 😉

Margaret propose aussi une liste de ressources intéressantes sur le droit (EN et DE), notamment.

Bonne lecture !

À vue de nez

J’ai eu beaucoup de pain sur la planche dernièrement, mais je pense que je suis au bout du tunnel. Un collègue m’a bien demandé de le remplacer au pied levé, mais je lui ai dit que j’avais d’autres chats à fouetter. Il ne l’a pas entendu de cette oreille et a essayé de me monter un bateau, mais je ne suis pas née de la dernière pluie. Il a eu beau ne pas me lâcher d’une semelle, je n’ai pas levé le petit doigt. Je n’ai aucune intention de me laisser marcher sur les pieds. S’il s’imagine que je vais travailler pour des prunes, il se fourre le doigt dans l’oeil. Au moins, cet épisode m’aura permis de le voir sous son vrai jour. Tous mes collègues ne sont pas à mettre dans le même panier, mais certains me font vraiment monter la moutarde au nez.

Si vous voulez rigoler un bon coup, passez la petite histoire – fictive, bien sûr – ci-dessus dans un logiciel de traduction automatique.

Les expressions idiomatiques me fascinent depuis toujours. Totalement incompréhensibles si l’on s’attache aux mots, ce sont pourtant elles qui donnent toute sa couleur à la langue. Mais quel casse-tête quand on apprend une langue. Ou quand on traduit. À moins de disposer des bonnes ressources.

Dictionary of Idioms and Idomatic Expressions (UsingEnglish)
The Idiom Connection
Redensarten-Index
1000 images sur le bout de la langue

Et enfin, parce que c’est tout mignon :

Idioms by Kids

 

adogslife
Une vie de chien, vue par les artistes en herbe de Idioms by Kids