Convertisseur de tarifs

Il y a un peu moins de deux ans, je vous parlais d’un convertisseur de tarifs bien pratique, élaboré – notamment – par Josée Bégaud, traductrice. Josée m’a envoyé, voici quelques semaines, le mail ci-dessous, que je n’avais pas encore eu le temps de vous communiquer. C’est maintenant chose faite. N’oubliez donc pas d’adapter vos signets !!!

 Bonjour,

Vous aviez parlé de notre convertisseur de tarifs sur votre blog, mais il était encore en chantier (le chantier a duré, duré, duré, comme tout chantier qui se respecte).

Le convertisseur est à présent terminé, et il a déménagé à cette adresse:
www.les-outils-du-traducteur.net/convertisseur/index.php5

Cordialement,

Josée Bégaud
(un des créateurs; nous sommes 13 au total)

À la source de la cible…

Parfois, calculer les tarifs en traduction peut être un véritable cauchemar, même pour les forts en maths. Aussi bien quand on reçoit une demande/remise de prix dans une unité différente de celle qu’on a l’habitude d’utiliser (ligne – de 50, 55, 60 frappes -, page – de 1000/1500 signes -, mot) que lorsque l’on reçoit une demande/remise de prix dans la même unité mais en langue source ou cible.

J’ai déjà parlé du premier cas ici, en mentionnant les excellents outils proposés par Fabio Salsi et Alessandra Mussi.

Par contre, la seconde hypothèse m’était encore relativement étrangère jusqu’à ce matin. Comme j’utilise Trados, je me base généralement sur un comptage des mots en langue source. Ce qui est nettement plus simple pour établir un devis. Parce que je ne sais pas vous, mais moi, je ne suis pas voyante et je ne peux pas deviner à l’avance combien de mots contiendra la traduction une fois terminée.

Je suis d’autant moins confrontée au problème que, quand, exceptionnellement, mes clients habituels décident de payer un certain travail au mot cible, ils ne me demandent pas de devis. Ils me signent un chèque (enfin, un bon de commande) en blanc, mentionnant seulement « mots en langue cible », et je facture tout simplement le nombre de mots de la version française, ce qu’ils acceptent sans sourciller (oui, je sais, ce sont des amours).

Je dois aussi avouer que facturer au mot « cible » me pose un problème (sans doute plus psychologique que déontologique) : souvent, plusieurs de formules permettent d’exprimer la même chose avec plus ou moins de mots, avec des nuances quasiment identiques et avec une même élégance ou un même niveau stylistique. Or, j’aime être libre de mes moyens d’expression et je n’ai pas envie de m’entendre reprocher d’avoir utilisé telle ou telle tournure plutôt qu’une autre, équivalente, plus économique pour le client (quoique ce ne soit jamais arrivé).

Trêve de toutes ces considérations qui vont finir par 1) me faire passer pour la traductrice la moins chère du monde (au moins), 2) rendre mon mari jaloux, 3) me faire enfermer dans un asile de traducteurs psychotiques. Revenons à nos moutons.

La grande difficulté de la conversion d’un tarif au mot source/cible réside dans le « foisonnement » (le facteur par lequel le nombre de mots en langue source est multiplié en langue cible). Même si le traducteur n’est pas trop « bavard » (hum), il existe de toute façon un foisonnement « naturel », propre à la paire langue source/langue cible. Le français, par exemple, utilise généralement beaucoup plus de mots que l’anglais, ou a fortiori l’allemand et le néerlandais qui sont particulièrement synthétiques. Il n’est donc pas rare que l’on trouve dans la traduction entre 10 et 15 % de mots en plus que dans l’original.

Mais comment déterminer si – en moyenne – on est plus près des 10 ou des 15% pour savoir quel pourcentage appliquer quand on prépare son devis ? Eh bien, c’est tout simple. Il suffit d’utiliser les tableaux et formules proposés par un collectif de traducteurs en licence « Creative Commons » sur ce site. Simple, efficace et rapide.

Que ferait-on sans tous ces collègues altruistes ???

Chef, oui, chef!

J’en parlais avec une collègue il y a quelques semaines, et j’en ai encore eu la confirmation ce matin. En traduction comme dans d’autres domaines, trop d’instruction tue l’instruction. Enfin… Trop d’instructionS plutôt. Parce que de l’instruction, on n’en a jamais assez.

Prenez ce job sur lequel je devrais théoriquement être en train de travailler au lieu de bloguer éhontément. Le client, fort aimable au demeurant, tient à s’assurer que ses traducteurs ont vraiment TOUT ce dont ils ont besoin pour travailler et que TOUT, mais alors vraiment TOUT, est clair dès le départ. Résultat: un mail de quatre pages contenant les informations les plus diverses, avec des redites, un fichier d’instructions générales de 41 pages, une soixantaine de glossaires au dernier comptage (mais il ne cesse d’en arriver de nouveaux), un manuel d’assurance qualité de 23 pages avec sa check-list, un guide de style interminable et une cinquantaine de petits fichiers d’une page ou deux avec des instructions spécifiques pour les divers types de documents et sections des documents.

À ce stade-ci, je n’ai plus qu’une seule certitude : ça va mal se passer. Forcément. Non pas parce que j’ai la capacité de concentration d’une drosophile quand je lis des pages et des pages de consignes plus ou moins (in)utiles, mais parce qu’il y a tout simplement trop d’informations pour qui que ce soit, même après un week-end à la mer et par ce beau soleil qui promet de rester toute la semaine. Trop is te veel, comme on dit ici.

En dehors même des aspects « temps » et « argent » évoqués – à juste titre – par ma collègue, donner trop d’instructions est parfaitement inutile. Pire, c’est même un excellent moyen de gâcher une traduction. D’une part parce que le traducteur ne va – forcément – pas pouvoir toutes les retenir et donc les appliquer (reste à voir si celles qui survivront seront les plus pertinentes) et, d’autre part, parce que ça suscite, chez le traducteur 1) un sentiment d’impuissance totale, 2) une impression assez désagréable d’être « attendu au tournant » par son client.

Alors, pensez-y : si vous avez des consignes particulières pour un travail de traduction, essayez de les intégrer dans un seul document clair et concis d’une page ou deux. C’est la seule solution pour réellement faciliter la tâche du traducteur mais aussi pour garantir de bonnes relations avec celui-ci et un travail de qualité. Soyez sûr que, si vous faites appel à un vrai professionnel, il connaît déjà les consignes générales comme les règles de la grammaire française – ou en tout cas, il devrait (mais c’est un autre débat !).

Halloween

Ou le retour des clients fantômes…

Une collègue s’inquiétait récemment sur un forum de traducteurs d’avoir vu l’un de ses clients s’évaporer dans la nature en la laissant avec des impayés d’environ 700 EUR. Aucune réponse à ses appels ni à ses courriels. Ses factures lui sont revenues : aucune entreprise de ce nom à l’adresse indiquée. Le siège de l’entreprise se trouvant à l’étranger, aucune possibilité pour elle de vérifier si l’adresse qui lui a été fournie est simplement erronée ou si elle est carrément bidon. Seule solution : retrouver l’entreprise grâce à son numéro de TVA. Pour autant qu’il existe réellement.

Pour les clients implantés dans l’Union européenne, une telle recherche est possible sur le site « Fiscalité et Union douanière » de la Commission européenne. Il suffit de sélectionner le pays et d’entrer le numéro de TVA pour obtenir le nom et l’adresse de l’assujetti.

On ne saurait trop conseiller à tous les indépendants et entreprises de vérifier l’exactitude de ces données avant de conclure un contrat avec un nouveau client !

Pour les agences de traduction, pour rappel, il existe quelques autres solutions pour se renseigner sur un prospect :

– le BlueBoard de ProZ
Payment Practices (anglais)
Betaalmoral (néerlandais)- Zahlungspraxis (allemand)

À lire aussi, l’article de Riccardo, sur le blog About Translation.
Comme quoi, pas besoin d’être « pris pour être appris » (comme on dit à Mons).

La traductrice sort sa calculette

Arg. Un prospect (un nouveau client en puissance, donc) me demande mes tarifs. A la page. De 1500 frappes. Euh… C’est que, en bonne utilisatrice de mémoires de traduction, je fonctionne au mot, moi. Et l’algèbre, ce n’était pas précisément ma matière de prédilection en mathématiques (j’étais beaucoup plus forte en trigonométrie et en géométrie, en vrai). Me voilà bien embêtée. Et je ne dois pas être la seule.

Heureusement, chez les traducteurs, on trouve des gens vraiment sympas. Donc certains sont même plutôt des matheux. Et des pros de l’informatique. Et des altruistes. Comme Fabio Salsi, qui a mis au point un convertisseur de tarifs de traduction et le met à la disposition des autres traducteurs sur son site web.

Voilà qui devrait nous épargner bien des maux de tête…

Dans la même veine, il y a aussi le site d’Alessandra Muzzi, qui propose même une feuille de calcul Excel à télécharger et à personnaliser…

KessKisPass? C’est KeePass!

Je ne sais pas vous, mais moi, je suis la championne toutes catégories du clic sur le bouton « J’ai oublié mon mot de passe ». Incroyable. Il faut dire que le cyberaventurier doit en gérer quelques-uns, de mots de passe… Entre le blog, Facebook, LinkedIn, Twitter, Netvibes, Gmail, les sites sécurisés des clients, les annuaires de traducteurs, le site de l’opérateur de téléphonie, Librarything, Evernote, etc., etc. il y a de quoi devenir chèvre.

En prévision de mon Alzheimer précoce, dont le déclenchement ne saurait tarder au rythme où je vis, j’avais entrepris de tout noter dans un petit calepin. Pas très sécurisé, certes, mais relativement efficace. Sauf que ce petit fourbe de Moleskin n’est bien sûr jamais là où il devrait être, soit à la maison quand je travaille à la maison, soit au bureau quand je travaille au bureau. Bref. Jusqu’il y a peu, je réinitialisais régulièrement tous mes mots de passe.

Mais ça, c’était avant. Avant de connaître « KeePass« . Keepass est une petite application gratuite qui permet de stocker tous vos mots de passe dans une base de données, protégée par un mot de passe « maître », qui peut avoir la longueur de votre choix. Il ne vous reste plus qu’à retenir un seul mot de passe. Pour autant que vous ayez installé Keepass sur vos différents appareils, il vous suffit de sauvegarder votre base de données par exemple sur une clé USB pour pouvoir récupérer toutes vos données.

Cerise sur le gâteau, Keepass évalue la sécurité de vos mots de passe. Vous saurez ainsi que « Mon chéri, c’est le plus fort », par exemple, est ce qui se fait de plus sûr comme mot de passe. Encore que… trop évident, peut-être…

 

The Toolkit: la lettre d’information d’un traducteur pour les traducteurs

 The ToolKit, de Jost Zetzsche, est une lettre d’information destinée aux professionnels du secteur de la traduction. Publiée toutes les deux semaines, elle regorge d’informations sur les dernières nouveautés logicielles susceptibles d’intéresser les traducteurs, et, plus largement, de conseils pour optimiser les processus liés aux différents métiers de la traduction. Très utile, donc !

Cette lettre d’information est disponible en deux versions : une version de base gratuite et une version plus complète, à laquelle il est possible de s’abonner pour une somme modique.

Pour obtenir de plus amples informations ou vous abonner, c’est ici : http://www.internationalwriters.com/toolkit/.

Outils pour PDF

Quelques outils intéressants autour du PDF :

  • PDFHammer : site Web qui vous permet sans installer de logiciel de changer l’ordre des pages d’un document PDF, de supprimer des pages et de fusionner plusieurs documents.
  • FreePDF : un logiciel gratuit permettant de convertir les documents PDF en document .Doc, tout en préservant la mise en page originale.
    (Source : http://www.makeuseof.com/tag/simplest-pdf-apps-ever-merge-pdfs-pdf-to-doc-convert-to-pdf/)
  • A list of PDF software: des visionneuses, des créateurs, des convertisseurs, des applications d’exportation, des bibliothèques – le tout en logiciels propriétaires et en source libre, pour différentes plateformes (Windows, Mac, Linux, etc.) (Source : https://fr.groups.yahoo.com/neo/groups/eureka/info)