Portnawak

Voilà, cette semaine, pour ceux qui ne le sauraient pas, a été décrétée « semaine du grand n’importe quoi » chez les blogueuses. Plusieurs d’entre elles ont déjà répondu à l’appel. Moi, j’ai du mal. Entendons-nous bien: je n’ai pas de mal à écrire n’importe quoi. Non. Mon problème est différent. J’habite au pays du grand n’importe quoi. Alors quelque part, faire n’importe quoi tout spécialement et exprès, c’est dur.

Déjà, prenez la formation de notre gouvernement. Cent jours que ça nous fait la procession d’Echternach: trois pas en avant, deux pas en arrière, un pas sur le côté, un pas sur l’aut’ côté. Après, on dira encore que les Belges ont un grand sens de l’autodérision, mais bon, en même temps, ça vaut mieux.

Je vis dans un pays grand comme la région PACA, grosso modo, avec un État fédéral, trois communautés, trois régions, dix provinces, etc., etc., chacun avec son propre gouvernement et ses propres députés. Après, on s’étonne qu’on ait une dette publique égale à 104 fois le PIB du Burkina Faso, mais bon.

Je vis dans un pays où on mange des sandwiches avec des frites dedans.

Quand on regarde la terre depuis l’espace, il paraît qu’on voit très bien deux choses: la Grande Muraille de Chine et les autoroutes belges, éclairées la nuit comme en plein jour.

Et puis, je vis dans le seul pays, à ma connaissance, à avoir été mis aux enchères sur eBay. À plusieurs reprises. Hier, notamment. Enchère la plus haute : 10.000.000 euros. Un peu moins de 1 euro par habitant, donc. On est bien peu de choses.

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